Prélude à Crosswind
Sa naissance fut un évènement plutôt surprenant au sein de la communauté marchande Halfleline. Ce qui créa la surprise ? Sa couleur de peau. Les avis étant partagés sur le présage que cela signifiait lui permirent de grandir assez tranquillement au sein du village. Tout le monde s'habitua bien vite à sa présence et surtout à sa différence.
Le bébé grandit, laissant place à une petite fille maligne et pleine de vie. Mis à part la couleur rien ne la différenciait des autres enfants jusqu'au jour où un incident mineur allait chambouler l'ordre chose.
C'était lors d'un de ces jours de fêtes qu'organisait le village. Il y avait concours et jeux dans tous les recoins du village. Une des épreuves favorites était celle du mât noir. Le procédé est simple, on dresse un mât en bois recouvert de savon noir en ayant pris soin d'accrocher un étendard en son sommet. Le but du jeu : ramener l'étendard.
Ce jeux était très apprécié de la communauté. Les concurrents se succédaient essayant désespérément d'attraper ce bout de chiffon,glissant, tombant, se ramassant la plus part du temps dans la boue qui gisai aux pied du pylone provoquant hilarité et gloussement de plaisir chez les spectateurs.
Les enfants n'étaient pas mis à l'écart de cette épreuve et possédait un mât à leur mesure. Le spectacle était le même..., glissades et bains de boue étaient au rendez vous.
Les rires allaient bon train, les mains faisaient mal et la frustration d'échouer lui était insupportable...à genoux au pied du mât, complètement recouverte de boue, Malikah maudissait cette situation embarrassante. Elle avait beau essayer rien n'y faisait, l'édifice lui donnait l'impression d'être entièrement fait de savon. Pourtant le seule moyen de ne pas perdre la face était d'attraper ce fanon. Elle retenta plusieurs foi l'expérience, mais l'effort lui paraissait de plus en plus pénible et tous ce terminaient dans la boue. Désespérée, elle fixa le drapeau comme pour l'attirer à elle, le désirant du plus profond de son être, espérant presque le voir se décrocher par la simple force de l'esprit, puis une idée saugrenue traversa son esprit : « il suffirai de sauter pour l'attraper ».... Elle se releva donc. Recula de quelque pas puis s'élança. Des sourires de satisfactions se dessinèrent sur les visages des spectateurs qui virent cela comme un acte désespéré qui allait se clôturer par une chute monumentale dans la gadoue. Mais finalement ce fut la stupeur qui marqua les expressions. Dans un bon magnifique, Malikah donna l'impression de littéralement s'envoler vers l'étendard, qu'elle saisit sans difficulté, avant d'atterrir avec grâce à quelques mètres de la flaque de boue. Un sentiment de fierté peu commune l'envahit.
Dès lors, les regards qu'on lui portait étaient un mélange de méfiance et de curiosité, de fierté et de dédain. De plus en plus elle se sentait étrangère, le monde des adultes lui fermant ses portes. Ces propres parents était devenu distant. Certains de ses camarades refusèrent même de lui parler, prétextant que le mal l'habitait, que c'était pour cela qu'elle était noir et qu'elle sautait haut.
Pendant cette période elle perdit un peu de sa bonne humeur...elle se sentit plus seule, l'insouciance quittait le navire, laissant place aux questions sans réponses...
Quelques années passèrent et effacèrent sur leur passage les blessures d'enfance ne laissant que de fines cicatrices.
Malikha en était maintenant au stade d'une belle jeune femme hafleline. Espiègle et resplendissante de beauté, elle menait par le bout du nez tous les jeunes hommes du village afin d'en obtenir ce qu'elle désirait. Elle adorait par dessus tout rendre les autres jeunes femmes jalouse à en crever. C'était en quelque sorte sa façon de faire du commerce...chantage et domination mais le tout sans arrière pensée.
Ce comportement attirant souvent colère chez ces amies, il n'était pas rare de voir le père de l'une d'elles débarquer à la maison afin de faire des remontrances au sien. Et ce dernier finissant systématiquement par lui en faire à elle. Cela avait pour conséquence de la mettre dans une rage folle. Ces dans un moments comme celui ci que parti « le geste ». Pour tenter de répondre aux réprimandes de son père, elle pointa un doigt accusateur sur lui et senti en instant sa colère se réunir
dans son bas ventre, comme une boule puis remonter son corps, passer dans son bras droit, dans sa main, glisser le long de son doigt, puis gicler en une formidable décharge d'énergie qui alla frapper son père en plein ventre. Celui ci se retrouva complètement sonné et effrayé. Malikah était terrorisée.
La famille garda le secret, mais pour Malikah la rupture était nette tellement la culpabilité la rongeait. Elle appris malgré tout à maitriser en cachette cette nouvelle force qui s'éveillait en elle.
Lors d'une de ses sorties privée, il se produisit une chose étrange. Cela faisait presque deux heures qu'elle déchargeait son énergie en bonds et décharges fantastiques, comme elle aime à les appelées lorsqu'elle fut prise par dans un état de transe qui lui firent perdre le sens des réalités.
Elle se vit faire un bon extraordinaire. Un saut comme elle n'en avait jamais fait. Elle monta si haut qu'elle en traversa les nuages, il lui sembla même voir la terre dans sa totalité. Puis il y eu une voix, une voix de femme :
« Eveil toi mon enfant, regarde le monde...un jour il sera mien...tu es ma fille obéit moi, je suis ta mère... tu auras la récompense que tu mérites...tien toi prête, l'heure est proche...ne me déçoit pas...dans ton corps coule mon sang...tu es ma volonté...va ma fille, grandi, et réveil toi maintenant. ».
Quand Malikah reprit conscience d'elle même et de ce qu'y l'entoure un frisson glacial s'empara d'elle.
« Ai je rêvé ? Etait ce réel ? ». Telle furent ces pensées.
Elle se retrouvait dans un lieux inconnu, sans aucun souvenir du trajet emprunté, seule et apeuré. Elle ce mis finalement en quête de retrouver le village qu'elle n'avait jamais quitté. Mais son sens de l'orientation n'étant pas sa principal qualité, elle se perdit assez vite.
En quelques mois à errer seule dans la nature, elle appris par elle même les bases de la survie, ses pouvoirs lui étant d'un secours quotidien quotidien.
La chose la plus étonnante, c'est que cette nouvelle vie lui plaisait. Aussi décida t'elle de se faire un petit refuge, afin de voir si cette situation lui conviendrai.
Elle désenchanta assez vite. Alors certes, dans un idéal c'était ce qu'elle désirait. Mais elle se sentait faible par rapport à la faune qui l'entourait et même ces pouvoirs ne luis suffisait pas. Peu être qu'avec le temps ces pouvoirs augmenterons...alors là oui.
Mais pour le moment une tribu de gobelin décidé à en découdre avec elle l'a pris en chasse et mené malgré elle au village de Crosswind